Les métiers juridiques : la disruption par l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle est-elle susceptible de prendre la place des juristes, notaires ou avocats ? Depuis l’apparition des « Legal Tech » et leur essor, la frontière entre le droit et les nouvelles technologies devient floue. L’avenir des juristes est-il en train de se jouer ?

L’intelligence artificielle au service des professions juridiques

Jusqu’à présent, dans les cabinets juridiques, les tâches chronophages telles que les recherches dans les textes de lois étaient bien souvent déléguées aux assistants. Désormais, l’émergence de l’intelligence artificielle remet en cause ce modèle.

Certains cabinets d’avocats, notamment aux États-Unis, ont déjà commencé à se doter d’outils leur permettant d’automatiser le traitement de quelques dossiers. La technologie Watson mise en place par IBM vise à apporter une aide précieuse aux avocats. Cela signifie donc que le recours à l’intelligence artificielle implique une profonde mutation de la pratique moderne du droit.

Cette tendance devient aujourd’hui une réalité. En effet, les « Legal Tech » se déploient de plus en plus à travers le monde entier. De plus leur d’intervention est très large, il concerne, entre autre, la recherche d’informations juridiques, l’établissement de relations sans l’intervention d’un intermédiaire, l’analyse prédictive, etc.

De nombreux outils sont déjà mis à disposition des différents corps de métiers dans le secteur juridique. Ils peuvent par exemple créer des documents non seulement judiciaires mais également juridiques.

Vers des juristes virtuels ?

Il est pertinent de s’interroger sur l’avenir des juristes. En effet, la technologie étant très développée, il semble normal de se demander si cette profession n’est pas en train de disparaître. L’existence d’algorithmes tels que « Doctrine », qui vise à analyser la jurisprudence est un bon exemple de l’évolution en cours du métier de juriste ou d’avocat.

Les États-Unis se positionnement comme précurseur en termes d’utilisation d’intelligence artificielle. Certains cabinets d’avocats se sont, en effet, déjà équipés de « bots ». L’usage de ces outils implique l’importance de définir le statut juridique de l’intelligence artificielle.

Néanmoins, il semble que pour l’instant cette question demeure sans réponse. Aucune décision n’a encore été prise quant au statut juridique de l’intelligence artificielle.