Les juristes doivent-ils se tourner vers la digitalisation ?

Les directions juridiques, au même titre que n’importe quel autre type d’entreprise, doivent gagner en efficacité pour prétendre au rôle de business partner que leurs clients et collègues souhaitent les voir jouer. Une transition vers le digital s’impose donc.

Quels sont les freins qui s’opposent à la digitalisation ?

Progressivement les directions juridiques s’alignent sur l’ensemble de l’entreprise à laquelle elles sont rattachées. Pourtant pendant de nombreuses années, les juristes ont été qualifiés de parent pauvre de la digitalisation.

Jusque récemment, les directions juridiques, quelle que soit leur situation géographique, fonctionnaient en s’appuyant sur des fichiers .xls. Néanmoins, malgré les avantages de cet outil, celui-ci s’avère désuet et incomplet.

Aujourd’hui les directions juridiques ne peuvent plus ignorer le fait que leur efficacité pâtie par rapport à celle des autres services de l’entreprise. Ne disposant pas des outils et de la technologie adéquate, les juristes deviennent moins réactifs face aux demandes récurrentes des clients, ils se trouvent ainsi dans l’incapacité de remplir pleinement leur fonction.

La digitalisation : efficience et collaboration

La digitalisation de certaines procédures permet non seulement de gagner en productivité mais également de réaliser des économies conséquentes. Certaines tâches fastidieuses telles que les renouvellements tacites de contrats, le contrôle de contrats immobiliers, etc. pourront désormais être effectuées à l’aide d’un logiciel parfaitement adapté. Cela permettra notamment de ne pas devoir externaliser les dossiers qui ne pouvaient plus être traités en interne par manque de temps.

Le travail collaboratif à l’aide d’outils spécifiques sera également privilégié. Il deviendra ainsi possible de travailler en temps réel avec les juristes de l’entreprise, que vous soyez clients ou collaborateurs. La digitalisation au sein des directions juridiques doit être considérée par ces dernières comme un « facilitateur » pour leur propre fonction.

Malgré tout, la maturité digitale des juristes demeure très basique. Pour l’instant ce secteur d’activités n’utilise qu’une infime partie des ressources numériques existantes. Les services en ligne, les réseaux sociaux, l’intranet, etc. constituent encore des domaines inexploités jusqu’à présent. Il devient donc essentiel d’intégrer la digitalisation au sein des directions juridiques en France afin que ces dernières disposent des mêmes outils de travail que leurs confrères américains par exemple.